


Ondule, ondule, j’ai l’inconscient près du bonnet
Je veux le retour de ta monnaie
Derrière mes paupières, filent les étoiles
Dis moi, m’aimes-tu à poil ?
Ondule, ondule, je veux du sang sur mes vitres
Un peu de crachat, siffle arbitre !
Le monde est une dimension
Et je butine en papillon
Ondule, ondule, je roule sur l’autoroute
J’ai l’intention de gagner ma croûte
Je trace, ne me donne pas d’ordres
Pour moi, il n’y a que désordre
Ondule, ondule, tu suces trop bien
Attaché avec un tas de liens
A s’envoyer en l’air, on va vers l’accident,
A trop s’offrir quand tout se vend
Hé chéri, tu te trompes de fille
Je ne serai jamais cobaye
Tu m'as seulement vu
Pour les habits que je porte
Et j’avais trop bu
Le reste importe
On demande des pièces de viande, hachées quoi qu’entières, dans les années 1900 la mode était aux grosses..
A présent, il vaut mieux avoir une maigre au bras.
Prochaine étape : Avoir le plus de sauce tomate dans ses spaghettis.
Mais tout ça c’est n’importe quoi :
L’anarchie et ses rêves de supermarchés..
Être punk, c’est être une tapette, une merde, il vaut mieux être comme tout le monde, pas d’emmerdes, un chien, une maison, quelques enfants (pas trop).
Débarrassez vous de vos valeurs, elles ne sont plus obligatoires ni même utiles.
Pour une fille : Écarte les jambes et ton avenir professionnel sera sûr..
Mais pas trop non plus.. Ça pourrait être gênant.
Pour un garçon : Plus tu fais le dur, mieux c’est, soit un parfait connard et tu auras toutes les filles à tes pieds.
Vaut mieux avoir du fric aussi. Demande à papa et maman une avance sur l’héritage.. On sait jamais..
Ah.. J’oubliais.. C’est cool d’avoir un groupe, il suffit de reproduire ce que le précédant à fait et t’es sûr d’être pris.
C'est bien d'aller en boîte, aussi, tu te dandines, t'attires l'œil puis tu tires un coup, vite fait, bien fait.
Mais avant faut pas oublier de faire boire ceux qui t'intéressent, c'est plus facile.
Plus tu lâches de "fuck", plus ça le fait. C'est ça le Rock n' Roll, hein ?
Le look est super important : Tu copies la mode (surtout pas de variances).
Bonne nuit les petits.. Sortez vos pailles, le marchand de sable va passer..
“Faut pas jouer les riches quand on a pas le sous”.
D’abord il y a l’apéritif, puis l’amuse bouche, puis l’entrée, le plat principal, le fromage, la salade, le dessert, le thé et les gâteaux.
On parle bouffe, la bouche pleine.
La toute vieille qui à l’autorité, dominante sûre.
Le fils Rabat-joie, la fille, petite vierge à moustache.
Le vieux paralysé, qui cause pas.
On parle du temps, de la voisine qui s’envoie en l’air, même qu’il paraît que sous son manteau d’hiver, elle est nue.
Évidemment y a la santé du chien en sujet principal, a t-il bien dormi dans son nouveau panier ?
Son œil pleure, aurait-il un cancer ?
Et ça sent le désinfectant, la vaisselle dans le lave-vaisselle, la petite nappe, les masques africains (même si on a jamais été en Afrique) et les chaussons à l’entrée.
La rancune est présente, on soupçonne le père d’avoir eu une relation, d’avoir trop bu.
La sœur de la vieille a piqué le fric du grand-père et la dernière est morte.
Les études sont pour eux la réussite, c’est vrai qu’ils se sont arrêtés à 14/17 ans, à bosser dans des usines, la nuit et les betteraves qu’il fallait couper.
Les enfants ont joués du violon, de la clarinette, même qu’ils étaient doués..
Puis y a le grand, qui a pendant un temps, tabassé sa gosse, sa femme.
Séquestré sa petite, admirablement.
Pas de posters, un bureau, un lit, une chaise.
Des listes de tâches à faire : Ménage (impeccable), devoirs.
Pas de vacances. Pas d’amis à la maison. La télé en boucle.
La mère qui dit rien, approuve tout sans l’ouvrir.
Les questions incessantes :
“Que fait cette enveloppe dans ton cartable ?
- Je ne sais pas.
-Répond, dis la vérité ou je t’en colle une”
Baffe. Livres confisqués. Chaise brisée.
Oppression garantie.
Blank Generation.
La grande maigre qui dit rien, se contente de shoots médicamenteux.
Le reste, c’est de la branlette.
“Tu t’en vas ?
- Oui.
- Tu t’en vas comme ça ? Tu ne m’embrasses même pas ?
- Non. J’ai pas le temps.
- Ah ok, t’es comme ça toi ? Tu te tapes un mec puis tu te casses ?
- Exactement.
- T’es vraiment dégueulasse.
- Ça veut dire quoi dégueulasse ?”
“T’es encore défoncée, toi.
- Tu peux parler, t’as les yeux explosés.
- C’est la fatigue.
- C’est ça.”
Je crois qu’elle voulait juste être libre, au moins une fois dans sa vie.
Elle rêvait voyages, spleen, errance.