
L'alchimie, la géographie, la pesanteur
La règle qui claque, l'encre et sa noirceur
Qu'à cela ne tienne ! Je n'aime que les mots
Et peu importe mes vers, ils ne sont que leurres
Je préfère airer un blé au coin des lèvres
La chevelure au vent et le teint passager
Songer aux temps anciens, irradiée de pêchers
Pendue de bohème et la gorge curieuse
Allongée de paresse, l'encolure rieuse
Je vogue d'hommes oiseaux en lettres déchues
Et je fais des amants, de pitoyables cocus
Je ris de les voir si laids, de les voir se traîner
Ondulants en serpent, la langue traînante !
Tel un nid de vipères au visage rongé
L'existence brumeuse, la bouche lassante
Je ne suis plus touchée par leurs chair d'ivoire
Et mon cœur est tombé en de vastes flots meurtris
Serait-ce un regret qui hante leurs gloire ?
Ou le fruit de mes veines à jamais maudit ?