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Moz'Art

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Le poète doit être moderne

vendredi 26 mars 2010

"Le Monde à soif d'amour : Tu viendras l'apaiser". A. Rimbaud.




La lune seule fait rage, se ravie de sang
L'ivre poète brunit de déboires
Des danses macabres se font démentes
Il aspire ses dernières fumées noires
Ses veines violacés saillent son cou nerveux
Et sur la rive du fleuve, les flots bavent
Ses lèvres battues en sont d'un teint galeux
Adoré d'éternelles moisissures et lave
La gorge telle un nid de magma blanchâtre
S'effrite en jet pittoresque et violé
Sa gerbe étriquée s'en repend aux astres
Le cœur en chaloupe des nuées envolées
Et loin des passants vengeurs prennent le large
Ses beuveries, étant la Foi gueuse peuplée
N'ayant lu les mépris des visages larges,
C'est le sein de Satan qu'il boit tel un doux pêché






Photographies by Anton Deneke
with Zoé Mozart.

Il ?







D'êtres ensorcelés se mutent des rêves..
Des larmes célestes leurs tombent sur les pieds. Une lune de sang innove leurs trêves..
Et quelques misères terrent leurs traits niais..

Mais d'âpres Libertés brisent leurs tristes liens. Un drapeau rougeâtre fend le crépuscule..
Fait taire les soldats, grands voleurs de bien.. Unifie les nations, trempées de pustules.

Qui ne saura jamais ce que la nuit a vu ?
Les blêmes murailles contenant les Forçats..
Des cadavres bleuis qui se sont déjà tus..





Sur une ballade enneigée, aux funèbres rumeurs, tu gisais; une cigarette brûlée à la lèvre.
Tes mains blanchies d'hiver, s'encrassaient de vapeur.
Maladroit et soudé de froid, gamin affriolé de gelée garce, seuls tes yeux moirés de vert se livraient à l'embrassement du hasard.
Ton cœur largement irrité par la blessure éternelle d'un vent amère et fougueux, tressaillait.
Et lorsque tes pieds blancs geignaient de source, tu te blâmais, le ventre sucré, fendant une auguste obsession.
Tu me regardais par delà tes cils noirâtres et portais à ta bouche livide, une nouvelle braise, cendrant ainsi ta décadence nouvelle.
Tes cheveux cerclés de cuivre subsistaient sous des mains amoureuses, vernissent d'un rouge rubis et prometteuses d'une aube.
La face prostrée d'indifférence, les yeux pendus en un néant lointain, tu te languissais de mauves silhouettes.
Déjà le crépuscule flambait et ivre de fringales, tu titubais, le cœur ruisselant et pommadé d'âpres pesanteurs..


Tableaux and dessin by Zoé Mozart.

Marilu

Ma photo
Être photographe, c'est être modèle. Être modèle, c'est être photographe. On ne fait que participer à la création de l'Art.

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