

La lune seule fait rage, se ravie de sang
L'ivre poète brunit de déboires
Des danses macabres se font démentes
Il aspire ses dernières fumées noires
Ses veines violacés saillent son cou nerveux
Et sur la rive du fleuve, les flots bavent
Ses lèvres battues en sont d'un teint galeux
Adoré d'éternelles moisissures et lave
La gorge telle un nid de magma blanchâtre
S'effrite en jet pittoresque et violé
Sa gerbe étriquée s'en repend aux astres
Le cœur en chaloupe des nuées envolées
Et loin des passants vengeurs prennent le large
Ses beuveries, étant la Foi gueuse peuplée
N'ayant lu les mépris des visages larges,
C'est le sein de Satan qu'il boit tel un doux pêché
Photographies by Anton Deneke with Zoé Mozart.